La mobilité, une nécessité pour les St Cyriens

La pollution de l’air, selon une étude récente, serait responsable de la mort de 67 000 personnes par an en France, en nette progression ces dernières années, soit plus de 8,8 millions dans le monde. 40 à 80 % de ces décès prématurés sont dus à des maladies cardiovasculaires, estiment les chercheurs : cela veut dire que la pollution de l’air fait plus de morts chaque année que le tabac (7,2 millions de décès en 2015 selon l’Organisation Mondiale de la Santé). La réduction des émissions de polluants atmosphériques est déterminante pour l’Etat et les Collectivités afin d’améliorer la qualité de l’air pour les habitants et de tendre vers le respect des normes recommandées pat l’OMS.

Les études socio-économiques conduites par Sncf Réseau dans le cadre de projets montrent une augmentation notable des besoins de déplacement de plus 15 % d’ici 2025. Cette croissance attendue des besoins va consommer en moins de 10 ans les capacités des infrastructures de déplacement réalisées voir même programmées.

Notre commune ne fait pas exception et l’augmentation de la population ne fait que renforcer les besoins de déplacements des habitants de la commune pour travailler (moins de 10% de nos concitoyens travaillent sur la commune), étudier (après le collège, c’est forcément hors de Saint Cyr), ou simplement vivre, découvrir, se rencontrer…

La protection de l’environnement doit également être au centre de nos préoccupations et la transition vers des modes de déplacements doux et respectueux de la qualité de notre vie, mais aussi de notre air, sera naturellement notre priorité.

La mobilité, c’est le mouvement et donc ce qui fait vivre une ville, comme le système sanguin irrigue le corps et lui donne vie.

Notre conviction, c’est qu’il faut profiter de la richesse de notre commune, irriguée par l’autoroute, la voie ferrée, et trois ports, située au confluent des voies littorales et de celles desservant l’arrière-pays, quasiment en position centrale entre les métropoles marseillaise et toulonnaise, mais aussi du bassin aixois.

Mais voilà, accéder à Saint Cyr, c’est bien…pouvoir s’y déplacer, c’est mieux…

Il faut donc se pencher sur la mobilité intra communale, mais aussi sur un périmètre communautaire au niveau de Sud Sainte Beaume sans s’exclure du bassin d’emploi ciotaden.

Le constat est simple, c’est celui du « tout voiture », en l’absence de transports en commun et d’aménagement des modes doux, mais qui trouve aujourd’hui ses limites en l’absence d’une vision stratégique du réseau viaire et d’un accompagnement des différents projets de développement.

Notre approche sera différente, basée sur quatre axes, au travers d’une vision globale du territoire communal, mais aussi de ses liens communautaires.

Autour de la création d’un Pôle d’Echange Multimodal, développer un véritable réseau urbain de transports collectifs, favoriser les modes doux en toute sécurité et permettre à nos concitoyens de laisser leur voiture sans sacrifier à leur confort de déplacement.

1 – La création d’un Pôle d’Échange Multimodal

Si Saint Cyr Sur Mer a la chance d’avoir une gare bien desservie par les trains, elle souffre d’accès routiers difficiles, d’un manque cruel de places de stationnement et d’une situation en courbe qui crée des difficultés d’accès aux trains, notamment pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Pour remédier à ces inconvénients une étude de déplacement de la gare, mais toujours du coté « montagne », avait été effectuée par la SNCF dès 1998 mais n’avait pu être menée à bout, compte tenu de ses impacts sur le domaine viticole touché par le projet.

Le « RER Toulonnais », projet d’amélioration des transports du quotidien mené dans le cadre du Contrat de Plan Etat Région constitue une opportunité unique pour la création d’un « terminal Ouest » à Saint Cyr sur Mer, qui permettrait à nos concitoyens, mais aussi à tous les habitants de l’ouest varois, de ne pas être les « laissés pour compte » de cette belle opération.

Or, des solutions foncières existent pour le déplacement de la gare sans impacts sur les activités existantes, puisque, à 400 mètres maximum à l’Ouest de la gare actuelle, se trouvent, une plate-forme ferroviaire peu utilisée, avec deux voies de garage, et, un peu plus loin, pratiquement en face, en bordure de la Voie Ferrée, une parcelle d’un seul tenant de plus de 1 hectare, en friche, jouxtant les parkings, vides 8 mois par an, de Aqualand.

Un tel emplacement permettrait tout à la fois l’amélioration de la desserte ferroviaire par des possibilités de dépassement, mais également la limitation de la circulation automobile par l’élargissement de la vocation ferroviaire de la gare à la mise en place d’un Pôle d’Echanges Multimodal communautaire, véritable interface entre tous les modes de transport, routiers, ferroviaires et modes doux (piétons, vélos,…), au confluent des différents quartiers de la commune, et des différentes communes de Sud Sainte Beaume.

Nous sommes de plus en plus nombreux à converger autour de ce projet dimensionnant, non seulement pour le développement de la mobilité, mais aussi de l’aménagement de notre commune et de celles qui l’entourent, et qui nécessite une volonté politique que nous nous engageons à porter et à partager au-delà de notre commune.

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2 – Les transports en commun

Même s’il s’agit, dans le cadre d’une démarche de développement durable et de lutte contre les émissions de CO2, d’une véritable problématique d’intérêt général, l’utilisation des transports en commun ne se décrète pas, mais se motive par une offre attractive et performante par rapport à la voiture.

Nous portons le projet d’un terminus à Saint Cyr dans le cadre du projet de « RER Toulonnais » qui, dans sa version actuelle, fait l’impasse sur les besoins de la population de SSB.

Nous le compléterons par la mise en place d’un réseau de transport urbain, capable de fournir une alternative crédible et séduisante à l’utilisation de la voiture, avec des horaires et fréquences appropriées pour répondre, avec des véhicules propres (électriques), aux besoins de déplacements intra communaux et intracommunautaires, mais aussi aux correspondances ferroviaires.

Au-delà de la grille de desserte de base, nous mettrons en place un service de « transport à la demande » pour lutter contre l’isolement et maintenir la mobilité de tous.

3 – Les modes doux

Là encore, le constat est accablant.

Saint Cyr reste, de manière presque caricaturale, la ville sans trottoir ni pistes cyclables et nos concitoyens n’ont pas la possibilité de rejoindre en toute sécurité à pied, en trottinette ou en vélo, les différents quartiers du village, des Lecques ou de la Cadière.

Les secteurs accidentogènes sont nombreux et, malgré les promesses de campagne, nous frémissons toujours en croisant des piétons sur l’avenue des Lecques ou des vélos au rond-point de Marro.

Nous mettrons donc en place un réseau de pistes cyclables permettant de relier à minima les secteurs d’habitats concentrés, les écoles et collège, le centre du village, les Lecques, la Madrague, le Pôle d’échange, muni de garages à vélos sécurisés, la plage, les entrées de ville et la zone commerciale.

Nous étudierons la pertinence et la faisabilité d’un système de vélos et trottinettes en partage et l’instauration d’aides financières à l’utilisation de modes doux propres (vélos électriques).

Nous développerons l’aménagement de « zones d’échanges » donnant priorité aux piétons et aux modes doux sur la circulation automobile, notamment sur le secteur de la rue de la République, de l’avenue Victor Hugo et de l’avenue Aristide Briant, l’idée étant de créer des zones de flânerie et de shopping (ce sont des piétons qui entrent dans les magasins, et non pas des voitures).

4 – La voiture et les véhicules motorisés

Lutter contre le « tout voiture », ce n’est pas mettre en place une politique répressive mais faciliter une utilisation raisonnée de l’automobile.

Cela passe par des possibilités de parking à chaque possibilité de transfert modal, sans oublier qu’un piéton, c’est souvent un automobiliste qui a réussi à se garer !

Nous privilégierons les zones de parking concentrées plutôt que le stationnement diffus, nous inciterons au covoiturage avec la mise en place de parkings dédiés, notamment au niveau du pole d’échange et aux entrées de ville.

Nous utiliserons les espaces libérés pour l’aménagement de pistes cyclables ou de zones de vie (par exemple la place Gabriel Péri avec l’aménagement d’un étage de parking végétalisé à La Falquette).

Nous étudierons les itinéraires de circulation en évitant la traversée de ville et en privilégiant des contournements périphériques.

Nous accompagnerons également le mouvement vers l’utilisation de véhicules propres, par des mesures financières (gratuité des parkings ?) et des emplacements de recharge.

Nous montrerons l’exemple en « verdissant » le parc automobile communal.

5 – Le maritime et les ports

On ne peut parler de mobilité sans évoquer la voie maritime et les ports. Cela sera un dossier important de la prochaine mandature, avec le souci de préserver l’accès au plus grand nombre au joies de la plaisance et à la plus belle baie du monde, si on en croit Baudelaire et le Maire de La Ciotat, dans le silence assourdissant de celui de Saint Cyr, tout en protégeant le domaine maritime et son écosystème…

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